Lâ patoisant da trô r'vère, sè sont r'trôva, hère lé so, pou'kmanssé ène novelle annaie dé travaux hhu lé patois. Cè fâ jé cïnq ans qu'è s'sont bôtta ensonne, pou écrire taût ïn tas dé môt, proverbe, dicton, révatte, en patois, bié hhûr !
En effet, cela fait exactement cinq ans, qu'un groupe d'une trentaine de personnes a décidé d'oeuvrer pour conserver des traces de la langue de nos anciens, une langue encore parlée, mais cependant en voie de disparition.
Dans de nombreux villages, on voit fleurir des associations de personnes oeuvrant dans le même sens. Un colloque a même eu lieu en avril dernier à Steige, regroupant 200 personnes, militant pour le patois. Le prochain colloque, ou académie, se déroulera à Gerardmer, le 23 avril 2005. Peut être qu'un jour cela se passera au Girmont, mais pour le moment, le groupe préfère participer en prenant des notes pour une organisation future.
Pour l'instant, revenons au groupe du Girmont. Fort de sa trentaine de membres, de ses 2000 mots répertoriés, de ses 200 proverbes et dictons, de ses histoires ou livres traduits, (la lettre du petit Bonnet, Chan Heurlin), de ses nombreux textes, fables et chants adaptés en langue patoisante, des ses premières règles de grammaire, orthographe, et conjugaison, le groupe des Patoisants des trois Rivières, a décidé d'essayer de se méler à la vie associative et publique, en présentant ses travaux lors de manifestations dans les villages environnants. Déjà présents lors du marché nocturne, les patoisants pourraient intervenir à la foire aux andouilles au Val d'Ajol, au marché de Noël de Plombières l Des contacts doivent être pris avec les comités organisateurs, par Ludovic Daval et Pierre Duval.
Jean Michel Géhin, professeur à l'école intercommunale de musique, propose également d'écrire des partitions pour plusieurs instruments et à plusieurs voix, pour faire interpreter par les élèves de l'école, les morceaux chantés par les patoisants ! Cela promet ! Pourquoi pas, L'affaire sera suivie par Pierre Duval, l'animateur du groupe.
La revue "Causons en" est prête à faire paraitre un texte en patois du groupe des Trois Rivières. Il a été remis à Daniel Gury, qui servira d'intermédiaire, le texte sur "lè tuerie di pouau".
Aimé Flot qui est le représentant du groupe a présenté le rapport moral et financier de l'année 2003/2004.
Tout va pour le mieux.
Après avoir écouté et accueilli les deux nouveaux, Jacqueline et Marcel, le groupe a repris son train train habituel, à savoir liste de mots, petites histoires, lecture, par Milou, d'une lettre écrite en 1914 par Papasse, et chanson avec le Roi Dagobert (ècrite en patois par Lucie).
Pour clôturer cette soirée, la traditionnelle mouéronde est sortie des bizacs.

Voici quelques petites phrases entendues hier soir :
Tri, tra, nôte chette brâ, Papa lè tié, Maman lè trâ, lé régôtton, ç'o pou lé bouâlâ !
Ban , ban, tiôchan, nô pouillatte s'on von è champ, lè pu graûsse o dévan, lè pu p'tite o derrié, marmiton, qu'o derrié lé bouhhon, fa : hi-hap !
Bé front, bé na, graûs euil, p'tit euil, na quinquin, bouche d'argent, moton d'or, guili, guili !

aime
Aimé, est représentant du groupe, qui fonctionne sous la couverture de l'AALG

groupe
Pierre Duval à gauche, est l'animateur du groupe