Samedi 6 septembre lâ patoisant Dâ Tro R'vères se sont rendus à Ste croix aux Mines pour assister au cinquième colloque de patoisants.

Plus de 200 patoisants se sont ainsi retrouvés avec, comme point commun, de présenter une possible leçon de patois qui pourrait se pratiquer aujourd'hui, si l'on voulait transmettre un parler, témoin de nos racines, de notre patrimoine linguistique, à la façon d'une classe d'aujourd'hui.

Notre équipe Dâ Tro R'vères avait concocté une conjugaison des verbes auxiliaires être et avoir, au présent, futur et imparfait de l'indicatif.

Ludovic, le maître d'école, avait la chance de pouvoir improviser sa leçon au vu du savoir de ses élèves, même si certaines étaient quelque peu dissipées...

D'autres se sont frottés à la décomposition du cochon, du corps humain, ou du hhalat, d'autres ont traité de la conjugaison, des synonymes, etc, bref ce colloque a démontré une fois de plus que le patois, de quelqu'origine soit il, est très proche dans chaque région, et compréhensible à 80 % par tous.

Certains groupes aimeraient bien voir apparaitre une graphie, et une grammaire communes, qui tiennent compte de tous les parlers locaux et de la diversité des sonorités exposées.

Gilbert de Xertigny pense que enregistrer les personnes qui parlent encore bien patois, ce serait peut être mieux qu'un cours magistral.

Ludovic, Dâ Tro R'vères, pense que : il faut intéresser les gens à cette langue, ce parler ancien, par des moyens ludiques, utiliser les moyens actuels, internet, un site Wikipédia est en train de se mettre en place, à nous patoisants de l'alimenter, et à nous de trouver les vecteurs de plaisir pour transmettre le patois.

Même si l'enjeu du combat des alsaciens, lorrains et francs-comtois, est de préserver le parler d'une communauté, il faut reconnaitre que le pays s'est construit sur la destruction des parlers locaux.. La loi de 2007 sur la reconnaissance des langues régionales, ne crée pas de droit, mais celle de 2009 devrait y remédier.

En conclusion, il a été dit ceci : le patois est une richesse qu'il faut cependant sauvegarder, il faut que les enfants sachent que cela existait, et pour cela, il faut être présent sur l'audiovisuel, il faut faire circuler le son et l'image, il faut utiliser une transmission ludique, se servir de jeux, d'histoires....

Ce colloque organisé par les Patoisants du Val d'Argent, a permis a chacun de rentrer avec un kouglof, un petit pot de miel, une serviette tissée, et une riche documentation sur le Val d'Argent.

Prochain grand rendez vous, la messe en patois à Belfort, en mai 2009, le colloque à Xertigny, en automne 2009, et plus proche de nous, la rentrée pour les patoisants Dâ Tro R'vères, fixée au vendredi 19 septembre, à 20 heures, salle des mariages.

Ste Croix aux Mines accueillera dans une quinzaine de jours, un carrefour européen de patchwork, en voici des exemples :

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