Suite à une correspondance entre l'école primaire de Fillières (54) et le village sénégalais de Gadiobé (350 h), des enfants devenus plus grands, sensibilisés par la différence qu'il pouvait y avoir entre certains pays, ont décidé de sensibiliser les enfants des villages voisins, en posant la question : Pourquoi ne pas faire quelque chose ?

C'est ainsi que le 1er mars 2006, un premier groupe d'une vingtaine d'ados, s'est groupé autour de Malek, un jeune entrepreneur dans l'énergie renouvelable, et a fondé l'association Solidarité Gadiobé.

A coups de festivals, de brocantes, de lotos, tombolas diverses de partenariat avec des entreprises, pour une moitié du financement du projet, et, pour l'autre moitié, grâce aux aides diverses, et au concours Gérard Fénéon, la petite troupe est partie, à Gadiobé, en juillet 2008, pour faire une clôture autour de l'école avec des matériaux achetés sur place et avec l'aide de la population du village.

Bien que novices, partis avec l'insouciance de la jeunesse, le groupe garde cependant un excellent souvenir.

Cela avait été très dur de quitter le village, après une telle expérience, on voit la vie autrement, nous dira une fille du groupe.

Après une période de décompression, le groupe a repris son bâton de pèlerin, au titre de la sensibilisation, ou de la reconnaissance vis à vis de ceux qui avaient apporté leur soutien, ils organisent un repas sénégalais, avec vidéo-projection et musique sénégalaise.

En juillet 2010 toujours avec un budget quasi équivalent (30 000 €), avec un noyau dur du groupe initial, étoffé de 4 à 5 nouveaux, mieux préparés, sont retournés à Gadiobé. Là, ils ont créé le carré des femmes, jardin maraicher géré en association, doté l'école de matériel scolaire, sportif, vestimentaire, bref de tout ce qu'il faut pour que l'école se passe bien.

Équipés d'un auto-réfractomètre, et de plusieurs caisses de lunettes, ils ont également permis à de nombreuses personnes d'améliorer leur vue.

Après chaque temps fort, il y a une période de relâchement, puis les jeunes prennent des chemins différents, alors il faut à chaque fois refaire un groupe. C'est pourquoi, ce week end, Malek et ses jeunes sont venus, au gîte de la Racine, en pleine nature, se couper du monde, afin de n'avoir à penser, que le fait de vivre ensemble, de se découvrir et de mieux souder les éléments. D'autres temps forts attendent déjà l'équipe, alors espérons qu'ils repartiront tous bien reboostés, à Fillières, pour préparer le prochain voyage en 2012.

Pour tout contact ou soutien avec l'Association Solidarité Gadiobé : solidarite.gadiobe@gmail.com