Le soleil brillait le 19 avril 1952, lorsqu’à la mairie du Girmont, Léon Aubel, Maire, recevait les consentements d’Albertine Lambert et de Maurice Fleurot. C’est un prêtre du Val d’Ajol qui est venu célébrer la messe de mariage qui a suivi.

Maurice Fleurot, qui est né le 20 février 1930, habitait le Haut du Seux. Il a fait ses débuts professionnels dans le bucheronnage. C’est en venant vers le bois de Giraufahy que son chemin a croisé celui de celle qui allait devenir sa femme : Albertine Lambert, née le 27 Février 1929, à la Racine. Elle n’a jamais connu son père, décédé des suites de la première guerre mondiale, et a perdu sa maman pendant la seconde guerre mondiale. Elle avait été proposée pupille de la nation. Jeune orpheline, ses frères et sœurs étant tous mariés, Titine ira une fois chez l’un, une fois chez l’autre, et travaillera là où on la demandait.

C’est après le service militaire de Maurice à Sarrebourg, que ce fut le grand jour du mariage, où pour faire les trajets en voiture, on avait sollicité Léon Petitjean (Turluton). Le couple s’installera dans la maison de famille de Titine. Maurice travaillera à la scierie Carreau à Faymont pendant 5 ans, et entrera au service de la commune du Girmont en 1957. Il connaitra 4 maires.

La famille va s’agrandir avec la venue de 6 enfants : Martine, Martial, Nicole, Régis, Nathalie et Delphine, de quoi bien occuper le couple. Puis une opportunité s’est offerte à Titine, elle est devenue cuisinière au service de la colonie de Longlaville, propriétaire de plusieurs bâtiments au village, et tous deux en seront les gardiens, ils seront logés dans une maison conçue exprès pour eux.

« Ce n’était pas facile, il fallait faire les menus, passer les commandes, mais j’aimais bien cela, dira t’elle ». Maurice, les jours de repos, n’hésitait pas à donner un petit coup de main, en vaisselle, ou dans les casseroles, il y avait une véritable complicité entre les deux, qui existe encore aujourd’hui. Pendant les grandes années de kermesse paroissiale, tous deux s’impliqueront dans le milieu associatif autour de la célèbre poule au riz.

Aujourd’hui, ils sont heureux de ce grand bout de chemin accompli ensemble. « On n’a pas à se plaindre de ces 60 ans de vie commune, on ne regrette rien, lorsque nous sommes venus au centre du village, cela nous a sauvé de tout, dira Titine, qui ajoutera, on a vécu simplement. A la retraite, nous avons beaucoup voyagé, nous avons pris l’avion. Aujourd’hui, nous sommes bien entourés par nos enfants, chacun fait ce qu’il peut pour nous rendre la vie toujours agréable. »

C’est entourés de leurs 6 enfants, 9 petits enfants, et 2 arrières petits enfants, et toute la famille et amis qu’ils se sont retrouvés pour prendre l’apéritif, en salle communale, au même endroit qu’il y a 60 ans. A l’époque, c’était juste avant la fermeture du bistrot !

Si Titine n’a plus de frères ni de sœurs, Maurice, lui était entouré de ses 4 sœurs, son frère Léo étant décédé.

Puis la famille de Maurice et de Titine est allée dans une auberge locale partager un repas digne de ces noces de diamant, les premières dans la famille des deux élus du jour. Nos félicitations, et tous nos vœux de bonheur. Puissent’ ils encore vivre de belles années ainsi, tous les deux.