Grand retour en arrière ce weekend, au village avec la fête du vieux matériel agricole organisée par l'Association des Marchés du Girmont, sans doute la plus grosse concentration de vieux matériel et de vielles mécaniques de l'Est de la France.

Cette fête lancée par Éric Colle et Gilles Romary en 2005, a connu des succès contrariés par le temps. Cette année encore, les organisateurs craignaient le pire. Et bien non, les cieux se sont montrés cléments. Cependant, on a fait venir 8 m3 plaquettes de bois de chez le fabricant local pour éponger les allées d'exposition : efficacité garantie !

En se promenant dans le pré, derrière et à proximité du préau communal, on dénombrait une centaine de vieux tracteurs, une série de Kivas, des moissonneuses batteuses de tous âges, des moto-faucheuses, des engins de fenaison, de moisson, de vieux moteurs ayant servi dans les différentes sortes d'industries, de vieilles voitures, etc.

Le comble c'est que tout ce matériel fonctionne grâce à une poignée de passionnés qui commencent par la remise en état du premier tracteur de la famille, on a besoin de pièces, on échange avec d'autres passionnés, et de fil en aiguille, on se retrouve avec sa grange pleine de vieux engins.



Jean Marie Aubel, girmontois d'origine, est venu avec 4 de ses 14 faucheuses de plus de 60 ans, une Jrus de 6CV, une Moto-Standard de 8 CV, une Dolé 6 CV (de Gaston Babel), et une Junior fabriquée à Remiremont.

Parmi les moissonneuses batteuses, il y avait celle de la marque Estienney Ménétrier, et la Mengele, celle que Coco a donné à l'AMG. Il suffisait de changer quelques lattes et de la graisser pour qu'elle fonctionne.

Toutes deux ont servi a faire des démonstrations au cours de ces deux jours, on pouvait aussi moissonner à la main. Deux charriots à bandage chargés de moisson et de foin avaient fait le déplacement.

Une vieille pelleteuse s'est évertuée à faire des trous et à les reboucher, comme dirait un présent : on n'a rien inventé, la technique était déjà là, on a juste ajouter le numérique !

Mamathe était très contente de rencontrer le rémouleur afin de lui donner ses couteaux à affuter.

Le trike (moto à vapeur) de M. Poinsot a encore fait sensation.

Alors que l'on ne cesse dire que nous vivons dans une société de consommation, où tout doit être fréquemment renouvelé, rien ne doit durer, rien n'est fait pour durer, on s'aperçoit que ce n'est pas aussi vrai que cela, à voir les milliers de personnes qui sont venues ces deux jours au village, on dira que rien ne doit être éphémère, il ne faut pas oublier le passé. Marcel dira, en quittant la manifestation, moi, cela m'a fait quelque chose de voir la faucheuse pour la moisson à traction animale, ce me rappelle plein de souvenirs.

Tous les nombreux exposants venus de loin, (54-70-88-25-39) et en tracteur pour certains comme les Mirecourt, ont pris le chemin du retour le dimanche, en fin d'après midi, d'autres suivis par une caravane d'intendance, sont repartis ce lundi.

Peu avant 17 h, la pluie est venue mettre un terme à cette fête véritablement internationale, au vu des langues entendues et des plaques minéralogiques présentes : une grosse organisation.