Les bulles des bandes dessinées demeurent un des espaces d'expression privilégié pour les dialectes locaux. Une initiative plus «philosophique qu'économiquement viable».

Les langues régionales et minoritaires sont plutôt malmenées actuellement. Leur sort est entre les mains des députés ce mercredi. Les frontières des régions sont en passe d'être remodelées sans considération des traditions sémiologiques.

Pourtant, un art résiste encore et toujours à l'empire francophone: la bande dessinée. Le 9e art, comme on l'appelle parfois, s'amuse depuis un demi-siècle à faire un pied de nez à la sacro-sainte unité linguistique de la République.

Tintin a été l'un des premiers à se «régionaliser» en proposant des éditions bretonne et occitane à la fin des années 1950. Suivirent, dans un passé plus proche, les versions destinées aux lecteurs parlant différents dialectes, du bourguignon au monégasque en passant par le charentais ou encore le vosgien.

Lu dans Le Figaro 22 janvier 2014.