Pour la 6ème fois, ce dimanche, après avoir traduit des histoires du Petit Nicolas en patois, "Lâ Patoisant dâ Tro R'vères" ont animé la messe au village.

Ardents défenseurs des traditions locales, ils mènent des actions très diversifiées pour faire entendre le parler de leurs parents, de leurs voisins : le patois. La messe est une de leurs actions.

Si on ne l'entend plus dans la rue, jugé à un moment comme un symbole de petites gens du milieu rural, interdit à une certaine époque dans les écrits administratifs et à l'école, ce dimanche, les patoisants locaux ont donné de la voix à travers une messe très agréable à suivre, où le patois était roi.

Même le Père Jean Louis, (originaire du Rwanda) qui officiait, s'est mis à la page en s'adressant à plusieurs reprises ainsi aux nombreux présents comme en début de célébration "biév'nue è tortu, teussi" (bienvenue à vous tous ici).

Tous les chants, lectures, psaume, prière universelle ont été exprimés en patois. Pour une bonne compréhension par tous, chacun avec un feuillet avec les paroles en patois, et le français était retransmis sur écran par vidéoprojection.

Alors que s'ouvre à Rome, le synode sur la famille, l'accent a été mis sur l'importance de l'unité au sein des familles, le rôle prépondérant des parents vis à vis de leurs enfants, les efforts que cela demande parfois, accent ponctué par une prière que chacun a récité avec une grande ferveur.

Pour que l'expression de la tradition soit complète, Pierre Duval et Marie Claude Besombes étaient venus avec leurs épinettes afin d'apporter une touche musicale très agréable à différents temps forts de la célébration et sous le préau communal où tous les présents ont été conviés à partager le verre de l'amitié.

Des patoisants, il y en avait de différentes vallées, ceux de Frahier, Fougerolles, région de Belfort et de Montbéliard et de Gérardmer.

Philippe Faivre conseiller départemental, Jean Marie Manens maire du Girmont, Cathy Leclerc adjointe au Val d'Ajol et l'Abbé Jean Leyval avaient honoré de leurs présences cette célébration bien particulière, mais qui, ma foi, reçoit le soutien de nombreux adeptes.

Le Père Jean Louis qui s'était formé au patois a terminé la célébration par un "merci brôment è vôs !" (Merci beaucoup à vous).