A Ste Croix aux Mines, 12 associations patoisantes du massif vosgien se sont retrouvées pour une journée d'échange en patois certes, mais aussi en français. C'est la table de patois de la vallée de Ste Marie Aux Mines qui a eu la charge d'organiser ce colloque où 200 patoisants se sont retrouvés.

Les associations devaient présenter une scène de l'économie locale dans leur village. Lâ Patoisant dâ Tro R'vères avaient été inspiré par la foire des andouilles d'hier et d'aujourd'hui. Ils avaient choisi de parler de la vie en autarcie autrefois, (des cycles courts) de l'arrivée des grandes surfaces comme le Mammouth à Epinal, (cycles longs) la mort des commerces comme le Popaul Couval, Pointu, Tuture, Sanal, la coopérative agricole, les coopérateurs... Aujourd'hui, refleurissent ici est là des producteurs locaux qui reprennent le principe du circuit court. L'économie n'est elle pas, elle aussi, un éternel recommencement ?

Plusieurs intervenants ont suscité l'admiration : Les 2 jeunes garçons de Freland qui ont manié le patois avec une aisance que l'on ne retrouve pas toujours chez les adultes, et ce jeune papa qui consacre plusieurs heures par jour au patois avec ses 4 enfants (7ans, 4ans, 2ans et quelques mois), le patois de Neufchâteau, que plus personne ne parle dans le secteur. Pour parfaire son travail, le papa passe beaucoup de temps dans les archives.

Benjamin Massot, responsable du projet SYMILA (Projet Universitaire Institut für Romanische Philosophie, Abteilung Sprchwissenschaft Ludwig-Maximilians-Universität Schellingstrasse 3 VG à 80799 München), après avoir présenté 400 textes à chaque groupe de patoisants de France, oeuvre à la mise en ligne sur une banque universitaire, consultable par tous. Le manque de moyen allonge un peu les délais.

Non, le patois n'est pas mort, il est simplement un peu en voie de régression, à nous les patoisants de le faire encore entendre en le pratiquant dans la vie de tous les jours.