C'est le 8 avril 1915 que Léon Didier, né le 23 août 1896 aux Vargottes, et demeurant au Dropt, sera affecté tout d'abord à Epinal.

Il était le fils de Joseph Didier et d'Angèle Thierry, et frère de Jules, Paul, Alphonsine (épouse de Constant Mauffrey), Marcel-Lucien, Aline (épouse de René Mathiot), Odette, Marie (épouse d'André Jacquot) et Léonce (épouse d'André Duchêne)

Sa carrière :

En avril 1916, il sera affecté au 81ème Régiment d'Artillerie Lourde (R.A.L.) à Versailles. Il y recevra une formation d'artilleur et apprendra à manoeuvrer les tracteurs qui serviront à déplacer les pièces d'artillerie(en remplacement des chevaux).

C'est en mai 1916 que le 6ème groupe du 81ème R.A.L.T. va rejoindre le front près de Verdun. Léon Didier y est canonnier servant, et fera également office de terrassier pour l'installation des plates formes recevant les pièces d'artillerie et assumera également la place de chauffeur de tracteur pour le déplacement des pièces d'artillerie.

Ces batteries sont souvent déplacées, les engins pèsent plus de 3 tonnes, Léon participera à ces déplacements de matériel et préparation des plate-formes. Il a fallu apprendre à vivre avec la peur, la faim, le froid et la mort... Le ravitaillement tant en vivre qu'en munitions est devenu quasi impossible

De février 1916 à décembre 1916, français et allemands se sont livrés une bataille démentielle pour le contrôle de quelques collines à proximité de la ville de Verdun.

Le métier de soldat est le seul qui implique d'accepter de donner la mort, comme de la recevoir dans les pires conditions, sur un terrain transformé en enfer.

Mort pour la France :

C'est à la page 21 du journal de marche et opération du 81ème RAL, à la date du 17 décembre à la 1916, qu'il est écrit : Le canonnier Didier Léon, de la 11ème batterie, détaché comme travailleur au groupement ABC est tué par l'explosion d'un obus non éclaté.

Il avait 20 ans...

Citations :

Léon Didier et son régiment sont cités à plusieurs reprises :

Le 22 novembre 1918, depuis sa formation, a participé à tous les grands combats sur le front français, a glorieusement lutté en Artois, Champagne, sur l'Aisne et à Verdun. Malgré les bombardements les plus violents, malgré les rafales de mitrailleuses, malgré les fatigues endurées, le 81ème a contribué à arrêter l'ennemi devant Noyon, Montdidier et sur la Marne et a précipité sa retraite au cours de la glorieuse contre-offensive du 18 juillet. Petain.

Léon Didier était titulaire de la médaille militaire et de la croix de guerre avec étoile de bronze.

On retrouvera ces propos : Léon Didier, canonnier brave et dévoué, est tombé glorieusement pour la France le 17 décembre 1916 à Montzéville

Deux portes drapeaux du Val d'Ajol étaient présents.

C'est lors de la célébration commémorative du 99ème anniversaire de l'armistice du 11 novembre 1918, que la population girmontoise a rendu cet hommage mérité à Léon Didier. De nombreux neveux et nièces avaient fait le déplacement. Une exposition avait été installée en mairie, grâce aux documents et objets fournis par Claude Audinot, Mimi Thiébaut, Mireille Duval et Luc Didier.

Tout le parcours de ce soldat "mort pour la France" a été retracé par Pierre Vincent, de même pour l'exposition. Martial Fleurot a complété cette exposition, en apportant des documents concernant les différentes guerres.

Claude et Jean Pierre Vinel du Val d'Ajol ont apporté un soutien musical très apprécié à cette célébration du souvenir, préparée de main de maître par Pierre Vincent..

Le dépot de gerbe a été effectué par Claude et Mimi, deux nièces

Les enfants de l'école alternative ainsi que leur maîtresse étaient présents et ont soutenu le public lors du chant de la Marseillaise.

Comme il pleuvait abondamment la première partie de la cérémonie s'est déroulée à l'intérieur de l'église. La foule est sortie pour le dépôt de gerbe. Le verre de l'amitié a été partagé en mairie autour de l'exposition. De nombreux souvenirs ont été échangés.