C'est la dixième fois que les patoisants animent une messe au Girmont.

Si le patois tombe dans les oubliettes, (on ne rencontre plus personne dans notre secteur pour parler couramment le patois), les patoisants, qui se sont mis en association en 2007 sous le nom de "Lâ Patoisant dâ Tro R'vères", pour préserver cette langue romane, ont cependant pris l'habitude d'animer une messe en patois.

Chants, prières, lectures se font en patois. L'évangile, l'homélie et la prière eucharistique demeurent en français. L'abbé Jean Leyval, "prêtre retiré" au Girmont a toujours accepté de célébrer cet office un peu particulier.

Pas facile de traduire les lectures et les chants, nous diront-ils. C'est ainsi que "la nuque raide" est devenue "lè téte dure" on aurait même pu dire "è sont teuhh..."

Le verbe ouir n'est pas facile à prononcer, c'est un mélange de "ou" et de "au" dans le genre aûe...

Exprès peu se dire de deux façons : expra ou expément...

Enfin toutes ces particularités réglées, on a pu assister en présence d'une centaine de personne, à une messe où le patois était la langue dominante, devant le latin pour le Credo et le Français pour les propos de l'Abbé Leyval.

Des patoisants de tout le massif vosgien et du Jura Suisse avaient fait le déplacement et pour ces derniers dans de jolie tenues.

Le mélange des patois ressemblaient aux échanges du temps de la Pentecôte....

Après cet office particulier, tous les présents ont eu droit à l'apéritif, servi sous le préau aux frais des patoisants.

Puis c'est autour d'une grande tablée de 72 convives que la journée s'est poursuivie, où les patoisants venus d’Ajoie (Jura Suisse) et appelés les Aidjolats) n'ont pas manqués d'ajouter une note musicale.

Maintenant, il reste aux patoisants de se pencher sur le Colloque qui aura lieu le 28 septembre à Fougerolles. Le thème de cette année est "le confort de la ménagère dans les années 50."