C'est à l'Association de sauvegarde du patois des 1000 étangs "Neut' bé patois", présidée par Alain Seguin, qu'il est revenu, ce samedi, l'organisation du 16 ème colloque des patoisants du Massif Vosgien.

170 ardents défenseurs sont venus au restaurant spectacle "La Gabiotte à Fougerolles pour parler patois, chacun avec son patois à partir du thème sur le modernisme depuis les années 50/60, aussi bien dans le ménage, que dans les champs, les prés, les fermes, les routes etc. Les uns y ont vu un formidable progrès, d'autres plus pessimistes y ont vu l'asservissement de l'homme aux machines.

Lâ Patoisant dâ Tro R'vères y sont allés avec 11 petits constats sur l'évolution, ou la révolution dans la vie d'une ménagère.

Difficile de croire que la machine à laver, le frigidaire et la gazinière n'ont pas été d'un grand confort pour les ménagères...

De même, il semble que l'arrivée des tracteurs a soulagé les animaux de traits, et apporté une révolution dans la culture des champs...

Que dire aussi de la grande toilette du samedi soir qui s'est transformée en une douche quotidienne !

Ce sont ces sujets là qui ont été mis en scène, pour certains avec beaucoup d'humour, par les 11 groupes de patoisants issus de tout le massif vosgien.

Les enfants de Jean Baptiste Picard autour de leur papa, ont émerveillé tous les présents. En effet, depuis 2013, on ne parle que patois dans cette famille de 4 enfants, le patois de la région de Neufchateau.

Les 3 grands enfants, Iseult, Charles-Roger et la peitie Reine (4 ans) ont chanté la chanson de Baptiste, avec Iseult à l'accordéon. Quand on sait qu'il y a 15 couplets, et que ces enfants ont chanté en patois, sans support papier ! On a même entendu Reine reprocher à son papa de parler français !

Le pari de leurs parents est en passe de se réaliser, à savoir que le patois, ce trésor doit rester bien vivant. Il est probable que l'an prochain, le 4ème enfant fera le spectacle avec son frère et ses sœurs.

Communauté de Communes des 1000 étangs, Grandes distilleries Peureux, OT des mille étangs, et le Conseil Départemental de la Haute Saône ont apporté leur soutien à cette belle journée, où le patois s'exprime de différentes manières, mais où chacun arrive à se comprendre, sachant que, au cas où, un support papier assure le lien.