L'association Agir Mon Enfant, que préside Isabelle Berger, avait organisé un après midi de rencontre, d'échange et de partage, entre les enfants et les personnes adultes du village.

En lorrain, on appelle cela un couarail, un couaroge, et en patois local, un couaurège. La même rencontre le soir prendrait le nom de loure.

Deux groupes ont conversé, alternativement, sur les habitudes et les manières de vivre d'il y a vingt, trente, quarante, ou cinquante ans, et sur l'usage du patois, son origine, sa disparition, et sa valorisation à travers l'album L'Effère Tournesol, réalisé en patois vosgien, par l'Association Lâs Patoisants dâs Tro R'vères.

Ludovic Daval, président de la dite association, s'est pris au jeu des explications, mélant l'histoire, et la petite blague.

Ces rencontres inter-générationelles sont toujours très riches en échange, et l'attention manifestée par les enfants encourage les présents à raconter.

Avant de prendre le petit goûter, Lucie Mathiot, 88 ans, patoisante convaincue, co-traductrice de l'album de Tintin en patois, a montré comment on pouvait faire une pelote de laine à partir d'un échevau : une pelote qui se déroule de l'intérieur sans s'emmêler !

Il ne fait aucun doute que les enfants seront allés se coucher en souhaitant une bouène neuye à leur parents, et se souviendront longtemps que la lessive a remplacé les cendres !