Ce n'est pas forcément dans nos habitudes de citer tous les intervenants d'une animation de marché, mais ce vendredi soir, l'effort de tous ces exploitants forestiers est à souligner.

Nous avions Jean François Laroche avec une abatteuse, Alain Vançon avec un porteur, Fred Laurent avec un broyeur de plaquettes, Nicolas Couval avec une fendeuse et du matériel forestier, (tous ceux-ci de la Haute Saône), Franck Lambolez avec un tracteur de débardage, Sylvain Perrin avec un grumier, Jean François Colle, bûcheron, accompagné de Gaël, Denis Perrin, seul bûcheron du Girmont et organisateur de ce thème, Arnaud Perrin scierie mobile (Ceux-là des Vosges).

Nous y ajouterons Laurent, le tourneur sur bois pour le plaisir, Laurent Jeanvoine de service aux fourneaux norvégiens, Claude Daval, un local avec son tracteur et sa fendeuse, Mr et Mme Renaud Colle qui faisaient de la sculpture à la tronçonneuse.

Sachez que tout le matériel déplacé exprès pour ce thème représente un budget de tout près de 2 millions d'Euros. Un grand merci est à adresser à ces professionnels du bois qui ont démontré tout au long du marché, comment, aujourd'hui, on exploitait nos forêts.

Robert Girardin, un professionnel du bois en retraite, nous dira, oui, aujourd'hui, c'est comme ça, il faut s'adapter, ça tue la main d’œuvre, voyez, au Girmont, il n'y a plus qu'un bûcheron, enfin, c'est si difficile d'en trouver de la main d’œuvre, elle est si rare, alors finalement c'est mieux ainsi.

Pour la plus grande partie des présents de ce vendredi, tous médusés, jusqu'à hier, il aurait été impensable de pouvoir découvrir une exploitation de la forêt en direct, de l'abattage, du débardage, du bûcheronnage, du transport à la transformation en planche (pour faire une chaise de tir pour les chasseurs à partir d'un chablis), en plaquettes ou en quartiers pour le chauffage.

Nicolas Mathiot,(bûcheron sur pierre) nous a dit : "ici c'est du sapin du Sahara, il a vécu 3 fois sous la glace. Là, c'est du bois fossilisé du secteur, il vit son 4ème réchauffement climatique, c'est la roue qui tourne, l'homme accélère cette roue, nous disposons aujourd'hui d'appareils de mesure plus précis pour mesurer cela"...

Le climat : oui, une des raisons sans doute de la présence des scolytes principalement dans les forêts d'épicéas. Une petite exposition expliquait cela devant la mairie

La fréquentation a été inimaginable, on peut parler de milliers de personnes, les parkings étaient complètement saturés, on faisait la queue depuis la croix de Mission pour accéder au parking sud.

L'école faisait aussi salle comble.

Les étals se sont vidés de très bonne heure, la buvette était complète aux deux endroits, bien qu'ici, ce ne soit pas un marché gourmand,

la bière était devenue une denrée précieuse, c'était vraiment du grand marché que l'on doit à tous les exposants, c'est certain, mais aussi à l'animation menée de main de maître par Denis Perrin, bûcheron au village, fils et petit fils de forestiers.

Merci Denis et un grand merci à tous ces professionnels de la forêt qui ont joué le jeu, déplacer de telles machines, ce n'est pas évident. Belle leçon de chose proposée par l'association des marchés présidée par Christian Berbé.

On saluera aussi le bon travail de Daniel Bonawarth qui a remplacé l'animateur habituel.

La semaine prochaine, l'animation se fera autour des plaisirs sucrés.