Il fallait encore se frayer un chemin, ce vendredi soir au marché du Girmont. Les étals sont de plus en plus garnis afin de répondre à une demande d'une clientèle qui a bien compris que les produits proposés répondaient à de nombreux critères de qualité.



Les gestes d’antan étaient là pour apporter l'animation de la soirée. On sait combien les traditions suscitent la curiosité : ou c'est de la nostalgie pour les plus matures ou c'est une belle leçon de choses pour les moins plus jeunes.

Grâce à l'implication des patoisants et des bénévoles de l'association des marchés, on pouvait ainsi faire réparer son râteau,

peler la râperie, user du boquin, une sorte de cric à main des voituriers,

voir faire un balai en rain de bouleaux, utilisé à la ferme pour balayer les cours, les basses-cours, les écuries, les étables.

Nicolas Jacquot sous l’œil de Pierre Aizier, son "référent" tressait de la paille pour en faire de jolies corbeilles.

Lilian Didier, le taillandier du village, avec sa forge à pédale,

a réalisé un marteau de forgeron, japonais, marteau à une seule tête, qui évite bon nombre de tendinites. Auparavant, dans sa forge, lors d’une démonstration au public, il avait réalisé une grosse pince, véritable travail d’artiste pour faire les deux parties identiques.

Un autre forgeron amateur a fait une pointerole.

Jean Luc Nurdin, le rémouleur a donné beaucoup de jeunesse à tous les outils que les visiteurs lui confiaient pour l'aiguisage.

Il était venu avec un fabricant des essis utilisés dans les ramées en bois (bardeaux en épicéas)

On a pu suivre aussi le filage de la laine, le tissage,

le tressage de l’osier, découvrir la farine du moulin de Courtelevant, goûter à la limonade à l’ancienne et souscrire à la traduction de l’album de G. Lagaffe en patois.

Le thème de vendredi prochain, de 18 à 21 h, se fera autour de l’eau, du milieu aquatique et de la pêche.