Dans les cinémas français, le pop-corn est synonyme de malbouffe et… de marges colossales. Livré dans des sacs démesurés, ce maïs à la texture et au goût sans intérêt finit sa vie écrasé au pied des fauteuils.

Il est soi-disant «impossible pour des raisons d'hygiène de vendre du pop-corn maison».

Fin gourmet, Luc Besson vient de démontrer le contraire à Aéroville près de Roissy. C'est ici que Kristin Frederick a installé son pop-corn bar avant de le déployer dans toute la France. Le «pop-cornista» fait sauter devant vous du maïs dans une machine rétro.

À la carte, treize variétés dont Marie-Antoinette (pralines roses, lait concentré, amandes) et Truffaut (huile et sel de truffe).

Dans les Vosges, Patrick Bernt, à la tête de la start-up artisanale Papy Pop Corn, s'est lui aussi lancé cet automne en s'associant avec le chef Fabien Bolmont. «J'ai vendu mon restaurant du col du Mont de Fourche pour rejoindre l'aventure», sourit celui qui a déjà pu faire deux embauches.

Testées ces jours-ci, à la soirée Popcorn Project à Paris et au Festival du film fantastique de Gérardmer, leurs recettes ail-basilic, mascarpone-parmesan ont fait un malheur.

Lu dans Le Figaro le 31 janvier 2014