La commémoration de la Victoire et de la Paix le 11 novembre, jour anniversaire de l’Armistice signé en 1918, permet de rendre hommage à tous les morts pour la France.

11 novembre 1918, il est 11 heures : c’est l’Armistice. La nouvelle de la Victoire se répand à la volée dans tout le pays, de clocher en clocher. L’écho du clairon vient d’annoncer la fin d’un conflit qui a éprouvé le monde et décimé les Hommes. La fureur du canon s’est enfin tue, couverte par un immense éclat de joie. Pour des millions de soldats venus du monde entier, c’est la fin de quatre terribles années de combat. Le soulagement est immense. La guerre est finie, mais pour les survivants commence un funeste décompte, celui d’un million quatre cent mille soldats français tombés au champ d’honneur, de quatre millions de nos militaires blessés ou mutilés, ces braves aux « gueules cassées » qui plongent la Nation entière dans l’effroi et l’émotion.

Le 11 novembre, jour de commémoration de cet armistice, est progressivement devenu l’occasion de questionner et donner à comprendre l’histoire. Désormais, ce jour de mémoire permet d’évoquer régulièrement un épisode particulier de la Grande Guerre, éventuellement associé, en fonction des anniversaires, à une thématique plus large.

C'est ainsi que le village du Girmont, depuis 2008, a pris l'habitude de mettre en valeur le parcours d'un enfant du village mort pour la France, depuis la première guerre mondiale.

Après la commémoration célébrée par le maire Patrick Vincent, l'hommage aux morts pour la France des enfants du Girmont inscrits au monument aux morts, devant de nombreux présents, Pierre Vincent a retracé le parcours de celui qui a été choisi, cette année : Edmond DAVAL.

Après avoir passé sa jeunesse au Village, une scolarité au Girmont puis à Malroy, Edmond Daval était trop jeune pour être mobilisé en 1939. En 1943, lors de l'instauration du Service du Travail Obligatoire, sous le régime de Vichy, il refusera de partir et se cachera chez la famille Etienne de Saint-Bresson (parents de Suzanne, celle qui épousera par la suite son frère Jean).

Lorsque les armées libératrices arrive au Girmont le 20 septembre 1944, Edmond Daval, tout comme Gilbert Deschaseaux et André Arnould s'engagent comme volontaires pour la durée de la guerre.

Edmond sera affecté à la 2e compagnie de ramassage du 431e bataillon médical colonial de la 1e armée et participera à la bataille d'Alsace déclenchée le 20 janvier 1945 en pleine tempête de neige et par -20°. D'emblée les blessés arrivent à la cadence de 1000 à 3000 par jour. Les véhicules sanitaires se déplacent à raison de 5 à 6 h pour faire 25 km...

Le 1er avril 1945, Edmond entre en territoire allemand. Le 8 mai mettra un terme à l'épopée de la 1e Armée, mais le service de santé continuera ses efforts.

Le 2 octobre1945, Edmond quitte l'Allemagne, arrive le 5 octobre, à Marseille au camp des Arénas. Il embarque sur un bateau américain le 5 novembre 1945. Après un mois en mer, il débarque à Saïgon le 5 décembre 1945 et sera affecté à l'hôpital jusqu'au 3 janvier 1946.

A partir du 5 janvier, il sera en stationnement à Pakoé au Laos, il y exercera son rôle de chauffeur de 1ère classe.

Il décédera le 3 décembre 1946, des suites de maladie, à l'infirmerie de Savannakhet au Laos.

Son nom apparaîtra sur 3 monuments : celui de Fréjus, d’Épinal et du Girmont.

Il sera décoré, à titre posthume de la médaille militaire. En tant qu'engagé volontaire dans les services sanitaires de l'avant pendant la campagne de France, n'a jamais cessé, avec un dévouement remarquable, de faire l'impossible pour porter aide et réconfort avec le maximum de rapidité, dans les circonstances les plus difficiles, à ses camarades blessés ou malades ; en France d'abord, en Allemagne ensuite et enfin en Indochine, plus particulièrement au Laos avec les différentes équipes de l'hôpital "Commandant Guenon"

Ci joint la photo de famille d'Emond :

Des membres de toute la famille d'Edmond étaient venus pour saluer le courage, le mérite, la dextérité au volant et la mémoire de leur oncle.

Maryvonne Bongeot (Fille de Marcel Daval) et Frédéric Mougel (Fils de Lucie Daval) ont déposé la gerbe au monument aux morts.